L’éditorial de notre édition n° 208 de mars 2010 suggérait un premier avril avant la date. La réalité est nettement plus crue.

On peut en effet aller jusqu’à se poser la question de la valeur de la signature du collège employeur ! La mise en place de l’accord national sur la nouvelle classification des salariés des établissements est effectivement sans cesse remise en cause par des exigences nouvelles, des retards systématiques.

Les salariés ont pourtant le droit de savoir rapidement comment ils vont être reclassés et quel en sera l’impact financier. En effet, la négociation ce cet accord était motivée, entre autres, par une revalorisation liée à un changement de conception des bases de rémunération. Encore un engagement patronal remis en cause ?

En fait, il semblerait que pour le collège employeur une signature d’accord ne soit qu’une activité passagère dont la valeur ne dépendrait que de la confiance accordée par le lecteur. Attention, cette confiance se rétrécit rapidement et va vers une disparition pure et simple !

L’argument de complexité du nouveau système cache bien la volonté évidente de faire en sorte de tirer tous les avantages d’une déstructuration de la convention collective sans assumer la contrepartie financière de l’accord.

Ce n’est pas nouveau répondrez-vous ? C’est vrai mais cela n’enlève pas le côté pernicieux de la démarche !

Saluons cependant la démarche pragmatique et positive de certains établissements qui ont refusé de suivre les consignes de blocage du collège employeur et ont mené à bien cette reclassification. Ce sont d’ailleurs souvent des structures de taille réduite qui ont pourtant su gérer au mieux le dossier avec les moyens restreints dont elles disposent.

Comme quoi la volonté prime souvent !
Voilà des signatures respectées et donc respectables !

le président de Loire Atlantique

Jean-Yves PICAUD